Comment je crée mon entreprise à l’aide des questions

entrepreneuriat questions Nov 17, 2020
Photo : Rose aux joues

 

J’ai des papillons dans le ventre parce qu’aujourd’hui, je brise un de mes nombreux cadres pour te parler de Business. C’est un sujet que je n’ai pas beaucoup osé aborder depuis que je suis une Web entrepreneur en 2017 ou encore entrepreneure depuis 2015. Je n’ai pas encore beaucoup d’années d’expérience comme entrepreneure. 

Pendant 21 ans, j’ai été dans la belle business des communications où j’ai eu le privilège de lire les nouvelles, entre autres au général et aux Sports. J’avais mon salaire toutes les deux semaines, mes 6 semaines de vacances, mon fonds de pension, les assurances et tout ce qui vient avec. Malgré cela, j’ai choisi de donner ma démission pour voir quelles étaient les autres possibilités pour moi comme entrepreneure. 

Je me suis toujours dit qu’un jour, je serai payée pour mes idées. Le cadre de mon emploi était rendu trop contraignant pour réaliser cela. Je me sentais comme en cage. Je me disais : ça ne peut pas avoir autant de créativité, autant d’idées, autant de popcorn fabuleux et créatif dans ma tête, pour rester au même endroit et donner le score du hockey ou parler de la COVID, des élections américaines, des pertes d’emplois, etc. Je me disais : J’ai tellement envie de plus que ça. 

J’ai réussi à monter une entreprise, mais j’étais constamment en relation amour-haine. J’étais tiraillée entre « ce qui doit être fait » et ce que mon intuition voulait que je fasse. J’étais surtout en très grande résistance par rapport aux stratégies toutes faites : le copywriting, le marketing, les tunnels de vente, la constance dans les réseaux sociaux, tout ça était extrêmement lourd pour moi. Je n’aimais pas ça. J’en parlais encore récemment à mon mentor, Martin Latulippe, qui me disait : t’as tellement rushé… Ça ne fonctionnait tout simplement pas pour moi. J’étais incapable d’appliquer ces stratégies-là dans mon entreprise. 

Je ne sais pas si tu te reconnais là-dedans. C’était tellement ardu que je n’avais aucun plaisir. À un moment donné, je me suis même dit : ça ne fonctionnera jamais pour moi parce que je ne suis pas capable de mettre tout ça en place. Un jour, j’ai finalement commencé à poser des questions et j’ai arrêté de forcer, de résister, de me contorsionner pour entrer dans le moule. Je me suis mise à suivre l’énergie et j’ai changé d’approche. 

Ça ressemblait à ça :

  • Si je fais ceci, est-ce que ce sera amusant ?
  • Si je fais cela, est-ce que je vais m’ennuyer ?
    • Si je crois que cette chose est importante, comment je pourrais faire pour que ce soit plus joyeux ?
  • Qu’est-ce que je pourrais faire de différent ?  

Des questions sur tous les sujets. Ne rien tenir pour acquis. C’est avec ces questions que je me suis mise à créer beaucoup plus de choses qu’avant. J’avais beaucoup plus de fun, et ça a attiré beaucoup plus de gens qui avaient envie d’être avec moi et de s’amuser avec moi dans mes coachings. 

Je me suis posé des questions sur ce qui m’allumait vraiment, sur ce qui serait vraiment joyeux pour moi. Tu sais, j’ai longtemps lu les nouvelles à LCN, et je me levais à 3 h, 4 h du matin. Je suis une fille d’un matin. C’est ce que j’aime, c’est à ce moment-là que je me sens très allumée. 

J’ai donc créé un de mes produits chouchous : du coaching le matin, à 6 h 30. Je suis partie de ce que j’aimais du cadre, du corporatif et je l’ai transposé dans mon entreprise. 

Jamais dans ma vie je n’aurais pu penser générer de l’argent, de la joie, de la légèreté et du plaisir en robe de chambre, pas maquillée, pas de sous-vêtements et surtout en étant simplement moi. 

Jamais dans ma vie, je n’aurais pu penser que je pouvais transposer une partie du corporatif dans ma vie d’entrepreneure, 

J’ai proposé des coachings à 6 h 30 et j’ai observé pour voir si ça fonctionnait. Je me souviens avoir discuté de ça avec mon équipe qui était en train de planifier la publicité dans les réseaux sociaux : « Ça va être à 6 h 30, il n’y aura pas de sujet défini, pas de module, les sujets suivront l’énergie du jour, je vais faire deux ou trois coachings par semaine. » Je me souviens de leur visage… Silence radio. Ils ne savaient pas quoi en penser. 

Ça a super bien fonctionné, ça a fonctionné au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Et ça fonctionne encore. Au début, ce programme s’appelait E3, c’est devenu Champagne à la carte et présentement, c’est camp de jour terrestre. Parce que ça aussi, ça fait partie de mes capacités : changer de nom, parce que je trouve ça plate de garder le même nom. Je suis l’énergie et l’énergie change constamment, alors le nom aussi. 

Ce qui est remarquable, c’est qu’à chaque renouvellement, il y a environ 50 % de rétention. 50 % des gens choisissent de continuer avec moi chaque fois parce que je ne parle jamais des mêmes choses, parce que j’évolue, parce que je fais fleurir des choses et que les gens ont juste envie de voir jusqu’où on peut aller ensemble. 

C’est juste Wow ! 

C’est hors structure, hors norme. Ce n’est pas logique, et ça a causé des maux de tête à mon équipe, parce qu’ils demandaient : comment vas-tu réussir à vendre ça ? Je le vends en étant moi, en étant authentique, et en étant passionnée. C’est ce qui est amusant pour moi. 

Vois-tu comment tu pourrais appliquer ça dans ta vie ? Vois-tu comment les choses ne sont pas obligées de rester comme elles sont et tout ce qui peut être différent dans ta vie ? 

Ici, j’ai parlé de la façon dont je l’ai fait dans ma vie d’entrepreneure, mais tu peux aussi le faire en tant qu’employé. Je l’ai fait au début des réseaux sociaux. Je t’en reparle bientôt. 

Je te laisse aussi un lien ici qui pourrait t’intéresser : https://www.karinechampagne.ca/incubateur-de-lumiere

 

Propos recueillis par : Sylvie Dolbec

Photo : Rose aux joues