La fois où j’ai découvert une nouvelle forme de liberté

Apr 13, 2021

 

Il y a trois mots avec lesquels je joue au quotidien pour aligner mon énergie : abondance, créativité et liberté. 

Ces trois mots sont présents en moi, pour moi, depuis des années, depuis que j’ai commencé à faire des exercices de développement personnel. 

Pour moi, la signification du mot liberté, c’était la liberté du temps, la liberté d’argent, la liberté de prendre des vacances, etc. J’avais associé le mot liberté à cet espace de choix, à l’extérieur à moi. Je n’avais jamais vraiment pensé que ça pouvait être la liberté d’être. 

La situation qui m'a fait grandir

Lors d’un des premiers coachings du camp de jour terrestre, en janvier, quelque chose d’extraordinaire s’est produit. 

Il y a eu un pépin technique, quelque chose que je ne comprenais pas, si bien que la moitié des personnes inscrites n’ont pas été en mesure de suivre le coaching en direct sur Zoom. 

Je t’explique : 

Je me branche comme d’habitude à 6 h 25, tout va bien. J’écoute ma petite chanson, j’ai allumé de l’encens, une bougie géante, j’ai pris un café, je me suis maquillée. Je suis prête à coacher. 

À 6 h 30, seulement 100 personnes sur zoom, alors qu’habituellement il y en a au moins 200. Ma première réaction provient de mon ego : qu’est-ce qu’il se passe ? Comment se fait-il que 120 personnes ne se présentent pas ? 

Et là, mon Messenger commence sonner. Plusieurs des personnes inscrites m’écrivent pour me dire que ça ne fonctionne pas, qu’il y a un bogue et qu’elles ne sont pas capables d’entrer. 

Pourtant, je sais que mes informations sont à jour, j’ai payé mon Zoom pour pouvoir accueillir tout le monde. Tout devrait fonctionner ! Je n’arrive pas à voir pourquoi ça ne fonctionne pas. Ça fait des années que j’utilise Zoom et je n’ai jamais eu de problème. ??? 

En 20 secondes, je fais le tour de la situation dans ma tête. Je prends le temps de regarder et je ne vois pas où est le problème. Ma première idée de solution me vient, encore, de mon ego : raccroche excuse toi, annule le coaching et remets-le à demain. Deviens rouge tomate, commence à sacrer pour montrer ton impatience. Ça, c’est mon pilote automatique. 

Combien de fois choisis-tu la réaction de pilote automatique dans ta vie de tous les jours ? 

En même temps, il y a un autre côté qui dit : tu as fait tout ce que tu pouvais, tu l’as bien programmé, il ne semble pas y avoir d’erreur. 

  • Comment ai-je envie de réagir à ceci ?
  • Qui suis-je quand je réagis en pétant un plomb  ?
  • Qui suis-je quand je laisse le feu s’installer dans mon corps ?
  • Qui suis-je quand je laisse l’impulsivité arriver dans mon esprit ?
  • Qui suis-je quand l’ego prend le dessus au lieu de l’être ? 

Souvent, notre pilote automatique nous fait réagir comme on a vu notre père réagir, notre mère, notre ex., un prof, etc. Souvent, on l’a observé quand on était petites et c’est la façon dont on pense devoir réagir. 

C’est long à raconter, mais en vrai, ça ne fait que 5-6 minutes que le coaching est commencé. 

Tout ce qui s’est passé dans ma tête, ça fait juste ding ding ding. Je vous ai déjà dit que c’était un peu comme une machine à boules. La boule du bogue technique part dans un sens et dans l’autre et toutes les options se bousculent. 

Viennent ensuite les réactions. Des personnes sont mécontentes ou déçues. Je capte cette énergie et dans ma tête, dans mon énergie, ça fait ding, ding, ding, ding, ding. 

Comment je m'en suis sortie

Enfin, vient le moment où j’arrête de subir la situation :

  • Est-ce que j’ai envie de bousiller le coaching ?
  • Est-ce que j’ai envie d’être déconcentrée pendant ce coaching-là ?
  • Est-ce que j’ai envie d’être moins présente, moins consciente ? 

La réponse est non. 

  • De quelle façon ai-je envie de réagir ?
  • Combien puis-je être plus présente à la situation ?
  • Comment ai-je envie d’être, ici, maintenant ?
  • Quelle serait ma réaction si j’étais moi, complètement moi, sans dupliquer aucune autre forme d’énergie ? 

Et, puisqu’il était question de culpabilité dans le coaching :

  • Est-ce que j’ai envie de laisser l’énergie de la culpabilité m’envahir parce que je n’ai pas été parfaite dans ma programmation ? 

Quelles sont les autres possibilités auxquelles je ne pense pas ? 

Rapidement, j’ai entendu live sur le groupe Facebook. Je me suis dit OK live pour le groupe Facebook afin de mieux servir les gens qui ont payé, et en même temps, ça va permettre aux gens qui n’ont pas payé d’avoir un aperçu de ce que sont les coachings. 

Et si c’était requis ? Quelle est la meilleure façon d’honorer les gens qui se sont inscrits au camp de jour Terrestre ? Est-ce que ça peut aussi être gagnant autrement ? 

Tout ça se passe très rapidement, mais j’ai quand même eu le temps de m’observer. Wow ! Quelle belle façon de réagir ! Je n’ai pas envie de partir en vrille. Je n’ai pas envie d’être inconfortable. Comment ai-je envie d’être ? Est-ce que je suis en train de faire du mieux que je peux ? Oui ? Maintenant, lâche prise, baisse tes barrières. 

Les leçons que j'ai tirées de cette situation

Toutes ces questions ont été une immense contribution dans cette situation. Plutôt que de rester coincée dans la conclusion que c’était une catastrophe, trouver des solutions pour en sortir. 

Non. Je n’ai pas toujours réagi comme ça. Ça s’est déjà mal passé : un coaching où je faisais faire la respiration à des clients. Un coaching qui me rapportait plus de 1 000 $ ! Mon ordinateur ne fonctionnait pas bien. Je ne savais pas quoi faire… J’ai annulé, renoncé à faire le coaching. J’étais hyper inconfortable. 

Il y a eu un cheminement magistral. Wow ! Comment puis-je être aussi chanceuse de cheminer à la vitesse de l’espace ? Univers, encore plus de ceci ! 

Cette journée-là, l’enseignement pour moi n’a pas été dans le coaching que j’ai fait, mais dans la façon dont j’ai vécu la situation. 

Mon choix de réaction m’a permis de voir à quel point j’avais fait des grands pas dans la liberté d’être et dans la reconnaissance totale que je faisais de mon mieux et qu’il avait une partie que je ne pouvais pas contrôler. 

Dans ce genre de situation, on peut être tenté de penser qu’il n’y a qu’une seule façon de réagir : devenir rouge tomate, piquer une colère ou s’effondrer parce que ça ne fonctionne pas, être inconfortables ou se sentir coupables… 

De quelles autres façons peut-on réagir lorsqu’un pépin ou un bloc de béton se présente sur notre route ? Et si c’était une grande clé de la liberté d’être ? 

Et si chaque obstacle ou inconfort qui survient dans votre vie était une occasion de choisir quelque chose de différent, quelque chose que tu n’as jamais encore choisi ? Et si c’était le temps ou jamais de choisir l’espace, la grandeur ? 

Ça t’est déjà arrivé une situation où tu as été impressionnée par ta façon d’y faire face ?

 

Propos recueillis par Sylvie Dolbec
Photo : Kaan Tanriover