Le bonus dans ma vie

Tu vois comme on est beaux sur la photo? On a l’air amoureux et c’est vrai. On est vraiment amoureux. Pourtant, à un certain moment, j’ai cru que c’était fini. C’était à une époque où on était tous les deux dans le jugement de l’autre. Au lieu d’avoir de la gratitude l’un pour l’autre, on se jugeait sans cesse et on était dans l’histoire. On se rappelait ce que l’autre avait fait il y a un an, cinq ans et on ramenait ça sur le tapis à chaque chicane.

Un jour, il y a eu une méga grosse chicane. Le mot divorce a été prononcé ! J’ai posé des questions : comment sera ma vie dans 5 ans, dans 10 ans si on se quitte ? Comment sera ma vie dans 5 ans, dans 10 ans si on reste ensemble ? Je percevais dans l’énergie que si je restais avec lui, ce serait beaucoup plus léger. Que ce n’était pas une bonne idée de divorcer, mais je percevais qu’il fallait vraiment changer ! Quelque chose devait changer MAINTENANT.

Je me souviens d’avoir acheté le livre Les 5 langages de l’amour. On s’est entrainé à avoir de la gratitude. Au début, on avait de la gratitude les « dents serrées » : merci d’avoir vidé le lave-vaisselle. Il fallait constamment nous demander : comment puis-je avoir la gratitude ?

Si je veux que ça change, que ça marche, il faut que tout change.

Qu’est-ce qui doit changer maintenant ?

Est-ce que je répète la cassette ? Est-ce que je pose tout le temps la même question et que je reçois tout le temps la même réponse ? Si je change ma question, ça change mon énergie. Je ne peux plus provoquer la même réaction.

On s’est entrainé à avoir de la gratitude. Maintenant, je refuse d’émettre avec ma voix un quelconque reproche. Je choisis de ne voir que ce qui fonctionne bien. On a créé une relation complètement différente et encore plus magnifique, c’est magique. Notre relation continue de prendre de l’expansion. Jamais je n’aurais pensé qu’une une relation amoureuse pouvait être présence totale, laisser-être total.

Ça ne fait que commencer, selon moi. On peut explorer encore plus. Comment sera ma présence si je change mon discours, si je change mon énergie, si je change ma façon de le regarder ? J’ai envie qu’il se sente absolument précieux. J’ai envie qu’il se sente comme le roi du monde avec moi. Quand je le traite de tata ou quand je lui reproche quelque chose, il ne peut pas se sentir comme le roi du monde. On s’est permis de s’offrir ça au quotidien.

Je suis accompagnée par quelqu’un pour vivre cette vie-là avec moi. Tant qu’on aura du fun, on restera ensemble. Je l’ai choisi comme compagnon de jeu, il ne me complète pas, il ne me définit pas, il est le bonus dans ma vie.

Propos recueillis par Sylvie Dolbec